Pour la majorité d’entre elles, les futures mamans souffrent de complications mineures pendant leur grossesse :
Au fil des mois de grossesse, les contraintes augmentent sur les articulations de la colonne vertébrale.
Le portage devient difficile, la fatigue accentue des douleurs lancinantes.
En fin de grossesse, les premières contractions créent également de forts désagréments pelviens (bassin) et rachidiens (dos). Une dilatation prématurée du col (ouvert à 1, ou 2 au 8ème mois), induit également ces contractions douloureuses.
On retrouve quelques troubles mineurs chez la femme enceinte, que l’ostéopathe traite.
Le suivi médical de la grossesse est fondamental
- 1 consultation médicale par mois à partir de la 12ème semaine
- Puis tous les 15 jours après la 32ème semaine
- Biologie, échographies, surveillance médicale adaptée à la patiente
La grossesse est une forme d’état physique très particulier. On retrouve plusieurs types de stress liés à la grossesse :
- Stress mécanique (le centre de gravité se déplace, les muscles modifient leur tonus, les ligaments deviennent plus souples)
- Stress physiologique (la demande métabolique augmente, l’utérus est en croissance, les organes environnants sont comprimés, la rétention d’eau se met en place)
- Stress circulatoire (modification des pressions intra-abdominale et congestion du petit bassin – système gynécologique, congestion veineuse conduisant à des maux de dos)
- Stress hormonal ( rétention d’eau et différence de pression conduisant à l’accumulation de liquides dans les jambes, le taux d’œstrogène modifié implique une souplesse ligamentaire et des dérangements vertébraux)
Chez l’ostéopathe, les patientes enceintes se présentent pour des motifs de consultation propres à la grossesse tels que :
- Nausées – Vomissements +/- importants
- Reflux Gastro-œsophagien
- Constipation/Hémorroïdes
- Prurit (démangeaisons)
- Crampes
- Jambes lourdes
- Sciatique
- Mal au dos
- Douleurs pelviennes (dans le bassin)
- Lumbago
- Douleurs diverses (épaule – main – cervicales – cotes ect.)
- Céphalées – Migraines
Le rôle de l’ostéopathe pendant la grossesse est de prendre en considération la patiente enceinte de manière générale.
L’ostéopathe intervient en première intention pour gérer le liquide global chez la femme enceinte. Le liquide amniotique et l’amnios exercent une pression qui se répercute sur les articulations du bassin et des lombaires (bas du dos).
Ces contraintes, en plus du développement du fœtus, compriment les vaisseaux environnants : le sang des zones sous-jacentes stagne et provoque des douleurs, des compressions.
Les modifications posturales pendant la grossesse sont différentes en fonction de l’évolution de la grossesse
Le bassin s’adapte à la réception et au développement du fœtus :
- Les trois premiers mois le bassin se positionne en arrière
- Puis à partir du 4ème mois il se positionne vers l’avant, la courbure lombaire (lordose ou « cambrure ») augmente des le 4ème ou 5ème mois de grossesse
- A partir de 6 mois, le fœtus se développe encore davantage. L’utérus prend de la place en avant et creuse le dos en arrière, laissant apparaître des douleurs articulaires, musculaires, telles que des lumbagos ou des sciatalgies (fausse sciatique)
Avec le temps et le développement du fœtus, le diaphragme (muscle respiratoire principal se situant dans l’abdomen) est atteint ; c’est un énorme générateur liquidien.
Ce phénomène de compression du diaphragme explique plusieurs symptômes
- Les douleurs mécaniques de la colonne vertébrale et de la cage thoracique (côtes)
- Les nausées et vomissements (en plus du facteur hormonal)
- Le phénomène de jambes lourdes (en plus des contraintes liquidiennes appliquées sur les membres inférieurs)
- L’essoufflement et troubles de la respiration (respiration courte, saccadée etc.)
Les femmes enceintes sont accompagnées du corps médical, mais aussi par l’ostéopathie, de manière à vivre cette étape de la vie dans les meilleurs dispositions physiques
La grossesse est une franche indication à l’ostéopathie : La grossesse n’est pas une « maladie » : c’est un état particulier au cours de la vie d’une femme, qui engendre beaucoup de modifications hormonales et mécaniques.
La douleur doit être considérée et prise en charge : votre ostéopathe répondra à votre motif de consultation si tout diagnostic médical est écarté par votre médecin traitant.
NB : Spécialisation Post Graduée Grossesse et Pédiatrie validé en 2015 + Complément de formation validé en 2017.
Cet article est rédigé afin de suivre l’évolution du corps chez la femme enceinte. En effet, beaucoup de questions se posent notamment lors d’une première grossesse.
Pas de panique : les modifications posturales et mécaniques apparaissent au fil des mois du développement du fœtus. Les futures mamans s’interrogent sur l’action des ostéopathes pendant la grossesse : Est-ce recommandé? Est-ce dangereux? Que faire ?
L’ostéopathie peut vous aider à passer une grossesse dans les meilleures conditions, quelques soient les symptômes que vous avez : Nausées, reflux, constipation, oppression respiratoire, essoufflement, jambes lourdes, sciatique, lumbago, douleurs entre les omoplates, torticolis, troubles du sommeil, etc.
Beaucoup de femmes s’interrogent sur les symptômes qu’elles ressentent au premier trimestre, puis au deuxième, puis au troisième ! comme si chaque trimestre avait sa liste de contraintes et de désagréments! Voici donc quelques explications sur les modifications de la posture tout au long de la grossesse, pour mieux comprendre le phénomène de la grossesse, mieux gérer les symptômes, et les propositions thérapeutiques adaptées à la femme enceinte en ostéopathie.
TRIMESTRE 1 : de 0 à 3 mois (0 à 12SA)
Les modifications posturales pendant la grossesse sont différentes en fonction de l’évolution de la grossesse : le bassin s’adapte à la réception et au développement du fœtus
Les trois premiers mois le bassin se positionne en arrière, de manière à optimiser la nidation : des compressions antérieures apparaissent (sensation de compression dans le petit bassin) : certaines femmes ressentent des douleurs abdominales basses, comme des douleurs de « règles », des douleurs de spasmes, comme une lourdeur et une pesenteur dans le bas ventre. La prise en charge ostéopathique est alors apropriée, douce, et sans contrainte pour laisser la nidation se faire au mieux.
TRIMESTRE 2 : de 3 à 6 mois (12 SA à 24 SA)
Puis à partir du 4è me mois le bassin se positionne vers l’avant, la courbure lombaire (lordose ou « cambrure ») augmente des le 4ème ou 5ème mois de grossesse : le fœtus se développe, l’utérus prend de la place en avant et creuse le dos en arrière, laissant apparaître des douleurs articulaires, musculaires, telles que des lumbagos ou des sciatalgies (fausse sciatique). Ce phénomène douloureux s’explique par une compression progressive des articulations postérieures des articulations des lombaires, ainsi que des articulations postérieures du bassin (sacro-iliaques).
Les manipulations ostéopathiques classiques sont alors possibles et indiquées pour débloquer les verrouillages articulaires, et permettre au bassin, aux lombaires, et au reste de la colonne d’adapter correctement la posture. L’ostéopathie a pour rôle de considérer tous ces paramètres, et de rétablir la bonne mobilité de l’ensemble du corps, pour que la future maman puisse continuer a travailler, à marcher, et avoir un quotidien tout à fait normal, et aussi de s’occuper des autres enfants de la maison sans souffrir physiquement !
TRIMESTRE 3 : de 6 mois à 9 mois (24SA à 39SA)
Avec le temps et le développement du fœtus, le diaphragme (muscle respiratoire principal se situant dans l’abdomen) est atteint ; non seulement ce muscle comprime les viscères abdominaux, et peut ainsi provoquer des nausées et reflux complètement mécaniques (c’est à dire aucun problème gastriques ou œsophagiens pathologiques tel qu’un ulcère par exemple qui provoque ces mêmes symptômes non enceinte), et ceci quelque soit le stade de grossesse. Généralement, les nausées/vomissement/reflux du dernier trimestre sont purement mécaniques, et résultent de cette compression diaphragmatique sur le système digestif (On considère les nausées/reflux/vomissements du 1er trimestre comme étant de cause hormonale).
Le diaphragme est également le muscle respiratoire principal du corps : la cage thoracique subit alors toutes ces compressions, et toute la chasse liquidienne qui en résulte. Des douleurs intercostales sont souvent une problématique que les ostéopathes rencontrent en cabinet, ainsi que les douleurs abdominales basses et pelviennes à type de lourdeur (pesanteur). Le diaphragme est aussi et surtout un énorme générateur liquidien.
REGLE D’OR : La femme enceinte est maladroite ! (mal à droite) : on demandera aux femmes enceintes d’éviter la position allongée sur le côté droit quand elles sont réveillées et conscientes, pour éviter de comprimer deux veines qui assurent le retour veineux pour le fœtus
NB : la vessie se retrouve alors prisonnière de toute la croissance utérine qui l’avoisine, et est régulièrement comprimée dans toute cette réorganisation pelvienne viscérale (traduction : maman a toujours la vessie pleine, les réveils nocturnes pour uriner deviennent de plus en plus fréquents).
Ce phénomène de compression du diaphragme explique aussi les douleurs de la colonne vertébrale (des accroches musculaires se trouvent au niveau de la colonne vertébrale), mais aussi le phénomène de jambes lourdes (en plus des contraintes liquidiennes appliquées sur les membres inférieurs, de l’œdème liquidien se niche souvent au niveau du bassin – sacrum et sacro-iliaques douloureuses, qui déclenche des sensations douloureuses comme si « on appuyait sur un hématome.
Les femmes enceintes sont accompagnées du corps médical, mais aussi par l’ostéopathie, de manière à vivre cette étape de la vie dans les meilleurs dispositions physiques.
Les douleurs ligamentaires de la femme enceinte sont des douleurs multiples dans le bassin, irradiantes comme des décharges électriques, « déchirantes » comme si les tissus allaient se déchirer, traduisant un allongement important des fibres ligamentaires (qui habituellement ont une résistance naturelle dû à leur rôle de frein mécanique, et de stabilisateurs).
Les douleurs ligamentaires sont présentes au repos et au mouvement. La marche est difficile, autant que le portage puisse déjà l’être se suffisant à lui même pour limiter le mouvement, et le repos est perturbé par les tensions ligamentaires permanentes.
Elles sont ressenties souvent en externe, autour du bassin, d’arrière en avant : situées dans le bas du dos, à la racine des fesses, irradiant jusqu’au coccyx, sur la symphyse pubienne (« dans la culotte »), partie génitale externe, et adducteurs.
Elles sont diffuses aussi parfois en profondeur : dans la profondeur du petit bassin = périnée, ce qui engage une multitude de douleurs des ligaments reliant en avant l’utérus à la vessie, en arrière le sacrum à la vessie et à l’utérus.
Ce motif de consultation est très fréquent, notamment au 2ème et 3ème trimestre, puisque le bassin modifie sa position. Il se postériorise de plus en plus afin que l’utérus puisse se distendre, et le fœtus se développer.
L’ostéopathe intervient sur l’ensemble du bassin, le sacum, les iliaques, le pubis, en traitant les structures articulaires et ligamentaires, ainsi que sur la ceinture lombaire, les muscles en rapport, et la région diaphragme et la charnière dorso-lombaire. Une fois la mobilité retrouvée et l’équilibre de la posture de la femme enceinte rétabli, les douleurs cèdent.
La prise en charge est à la fois structurelle et tissulaire. La combinaison des deux permet une meilleure mobilité de la structure, une optimisation de la posture, et un relâchement tissulaire adapté à la grossesse.
La femme enceinte peut ainsi continuer à marcher tous les jours, ce qui est primordial pour la circulation du sang, et pour la bonne santé musculosquelettique générale.
Le mouvement est le traitement principal pour répondre à toutes les douleurs. Les ligaments ont besoin de mobilisation fréquentes et quotidiennes pour répondre à leur rôle physiologique.
L’alitement complet n’est pas conseillé SAUF en cas de complication médicale. Se référer à votre gynécologue.
Ici, quelques exemples de complications médicales : cas d’hypertension de la patiente ou d’hypertension fœtale (terrain d’éclampsie), de décollement placentaire, d’ouverture précoce du col etc.ect.
On préconisera le repos pour éviter que la charge debout aggrave le terrain.
Le bassin à trois paliers de modification : au 1er trimestre il s’antériorise (il « s’avance), au 2ème trimestre il commence à se postérioriser (se mettre en arrière), puis au 3ème trimestre, il se postériorise franchement puis s’ouvre en rotation externe (pour préparer la descente).
La prise en charge ostéopathique de la femme enceinte est très bénéfique pour solutionner ces inconforts et ces douleurs ligamentaires de fin de grossesse
NB : Spécialisation Post Graduée Grossesse et Pédiatrie validé en 2015 + Complément de formation validé en 2017.